Lille - Nommé entraîneur français de l'année, Christophe Galtier dévoile sa méthode

Dans un long entretien accordé à France Football, l'entraîneur du LOSC s'est confié sur le projet lillois, sur son parcours ainsi que sur sa méthode.
Élu par ses pairs et prédécesseurs «meilleur entraîneur français de l'année 2019», Christophe Galtier, l'entraîneur de Lille, s'est confié en longueur dans les colonnes du média France Football pour évoquer sa carrière, ses principes mais aussi le projet du LOSC. Avec son habituelle sincérité.
Dans un premier temps, l'ancien de l'AS Saint-Etienne a par exemple évoqué ses expériences en tant qu'adjoint, avant d'être propulsé numéro un, du côté de l'AS Saint-Etienne. Un parcours qui, selon lui, conditionne l'entraîneur qu'il est aujourd'hui. "J'ai été adjoint avec des entraîneurs différents, dans des clubs différents, dans des situations différentes. Durant toutes ces années, j'ai pris, j'ai fait l'éponge. C'est rangé dans un tiroir et ça ne demande qu'à sortir. Et quand on se retrouve en situation, ça ressort sans effort, naturellement (...) Je me suis nourri dès ma première séance d'entraîneur adjoint. Nourri d'échanges, d'observations, de matches, de lectures... Je me suis nourri de tout pour me construire, grandir, me développer, m'améliorer, pour ne pas m'enfermer", a ainsi confié Christophe Galtier.
"Je dois avoir des résultats sportifs ET des résultats financiers"
Aujourd'hui sur le banc du LOSC après avoir succédé à un Marcelo Bielsa en manque de résultats, l'ancien adjoint d'Alain Perrin admet que sa situation actuelle semblait inespérée dans à son arrivée dans le Nord, quand les Dogues, amenés depuis en Ligue des Champions, étaient relégables.
"C'est inespéré si je me projette à mon arrivée, il y a deux ans. Un tel grand écart était impensable au début de la saison (2018-19). Le président, Luis (Campos), tous, on s'était dit : "Passons une saison agréable. On stabilise, on développe et on verra." Il a fallu redessiner l'effectif sur ce que je voulais voir de mon équipe, ce que je voulais vivre avec mon équipe", explique l'entraîneur. "Pour cela, il fallait que ces jeunes joueurs, qui sont au cœur du projet, soient encadrés par des joueurs référence, des exemples dans le comportement, dans le professionnalisme. Ça s'est mis en place assez vite".
Enfin, l'ancien joueur de l'Olympique de Marseille a dévoilé les consignes demandées par ses dirigeants. Et force est de constater que les exigences ne sont pas sportives. "Je dois avoir des résultats sportifs ET des résultats financiers. Des résultats financiers qui ne sont pas indexés sur les résultats sportifs, même si, évidemment, quand on termine deuxième, cela une incidence (...) À moi, avec mon équipe, avec la structure sportive, d'avoir des résultats, de faire grandir les joueurs, de les améliorer afin qu'ils partent au bout de dix-huit mois, deux ans. Le club est obligé de vendre". Une stratégie qui, pour l'instant, porte ses fruits.